Attention, cette critique peut éventuellement spoiler. Elle est en 4 partie. Les 3 autres parties sont indiqué en lien à la fin.


Nous sommes en 2019. Et bordel de cacahuète, il me manque quelques pépites de l'année précédente. Entre le sois disant incroyable Leto et ce remake qu'est Suspiria, il me reste à faire. Heureusement, tout est rattrapable, surtout quand on vit dans un trou perdu. Les films sortent 3 mois après leur sortie originel. Tout est alors possible.
C'est dans la ville de Villefranche-sur-Saône, le 3 Janvier 2019, au cinéma Les 400 Coups, que je tombe sur une soirée Suspiria. Et bien, que demande le peuple ? (Mise à part du pain)
Ayant déjà vu et aimé l'original, rien ne m'empêche de me jeter dans cet ordre étrange, soit le remake d'abord, puis l'original ensuite. Alors, c'est parti, je me lance dans cette critique probablement beaucoup trop à chaud. Mais l'envie me démange d'en parler.
"Intéressant" furent mes premiers mots à sa sortie et je compte bien les approfondir.


Cela fait bien plusieurs mois que j'entend parler de ce foutu film. Remake du célèbre film de Dario Argento, réalisateur italien, créateur du genre du Giallo. Donc, on ne s'attaque pas à un petit bout. Puis ayant déjà vu l'original, je peut confirmer ces faits. Mais j'en parlerai plus tard.
Ainsi, l'annonce ce fait au fur et à mesure. La hype monte pour certains, la haine pour d'autres. Mais le projet en lui-même était destiné à diviser. Fallait-il donc choisir un camp ? Déjà du mal avec les Gilets Jaunes, donc laissez moi tranquille s'il vous plait !
Après plusieurs choix, c'est Luca Guadagnino qui est gardait en réalisateur. Ayant déjà sorti dans l'année Call Me by Your Name, film de peu d'intérêt à mes yeux, que je n'ai pas vu pour la seul raison de Timothée Chalamet au casting (espèce de petite....!... Excuser ma haine envers lui....Bref). Pour dire que le réalisateur ne faisait partie en aucun cas d'un réel intérêt à mes yeux. Puis ne connaissant pas son style, il ne pouvait que me surprendre. Puis plus le casting se discerner, plus il intéressé. Avec Tilda Swinton, Chloë Grace Moretz (Kick Ass) ou encore l'étonnante apparition de Jessica Harper, actrice originel du film original.
Puis je fait ici une dernière sous-partie afin d'énoncer le nom qui à su titiller mes oreilles. L'annonce de Thom Yorke à la B.O., leader de Radiohead, groupe mythique dont le guitariste**Jonny Greenwood** avait déjà sorti la même année, la B.O. de l'incroyable Phantom Thread de Paul Thomas Anderson. Tout ça pour dire qu'au fil du temps, single après single, jusqu'à la sortie de l'album Suspiria: Music for the Luca Guadagnino Film (OST), le projet de ce remake instauré peu à peu son intérêt en moi, sans toute fois me hypé au maximum comme il à su le faire chez mes camarades (oui, le communisme, tout ça).


Arrivé à la séance, l'attente est assez grande pour maintenir en moi une énergie vitale malgré la fatigue. Mais je me dois de voir ce film encensé par les camarades et détruit par les critiques. Je savais donc que je ferai parti de l'un de ces deux camps à la fin. La tension était grande, surtout après avoir haït Dogville de Lars von Trier quelques jours plus tôt.
Le début est lent et intrigant, mais rien de bien incroyable, à part la métamorphose de Chloë Grace Moretz. Ce n'ai que lors de la scène du titre Suspirium que les frissons se font ressentir. Bon signe.
Pourtant, plus le film avance, plus j'y cherche un rapport avec l'original. Les personnages, l'école, la pluie, tout y est, avec quelques éléments en plus. Mais où est cette fille qui sort en hurlant quel connait la porte secrète, l'iris ou le lilas, et tout le tintouin qui va avec ? Et c'est par cette frustration que je comprend petit à petit que les deux films n'ont rien à voir, si ce n'est l'univers et quelques fans services de peu d'intérêt (l'apparition de Jessica Harper par exemple, d'une inutilité profonde). Le film n'est pas un remake, il est un reboot. On reprend les bases d'un univers qu'on approfondi et dont on change l'histoire, la fin prouvant bien mes dires.
Déjà, le film ne cache pas qu'il est un reboot, et c'est bon. On sait que l'ennemi est sorcière dès le début, malgré que peu soit choqué par la gueule des professeurs ou par cette scène où le zizi d'un monsieur est tripoté par une pique en métal (scène plus idiote que gênante par ailleurs). Et parlons des profs, toute d'une prestance digne de l'original. Et surtout la petite timide à lunette dont Sa fameuse scène à su me marquer.

Le contexte historique du Berlin de la Guerre Froide est mis en place, malgré son peu d'intérêt, je trouve, sur le scénario. Puis l'école de danse est mise en avance. Et ce n'est pas pour me déplaire. Car c'est probablement l'une des meilleurs choses de ce rema... Reboot.


Comparons les scènes de danse à Climax de Gaspar Noé (oui, c'est gratuit).
Notre chère Gaspar nous raconte l'histoire d'une troupe de danseur, dont il décide de filmer une représentation pendant bien 20 minute de plan séquence. C'est beau, c'est travaillé, regardé moi comment je sais filmer, et patati, et patata...
Maintenant, côté Luca, on à une troupe de danseuse (ou sont passé les mecs de l'original d'ailleurs ? Pro-féministe !! je rigole) qui s'entraîne sur une musique. Prenons Volk, car à ma grande déception, Open Again, est esquivé de façon plutôt violente. Mais ce n'est pas grave, car Volk fait désormais partie des musiques les plus traumatisantes du cinéma. On à déjà deux scène sur cette musique, et là, même Noé n'a pas osé faire pareil. Mais là où Luca est intelligent, c'est par l'utilisation du montage alterné. Les deux scènes de danse, d'une virtuosité à en faire pâlir Black Swan, sont entrecoupé de par une action. Les deux sont des scènes de torture. Et bordel, là, ça marche. Vous le savez tous, je n'ai aucune passion pour les films d'horreur, dû au fait de mon manque de peur. Ainsi, une bonne partie des rêves psychédélique gore que fait Susie, le personnage principale, était de peu d'intérêt à mon goût. Mais si vous mélangé Volk à une scène de danse malsaine presque malsaine et surtout, deux scène de torture différente pour les deux scènes de danse. Une préférence sur l'os brisé que sur la contorsionniste d'ailleurs. Les deux scènes marchent et font avancé l'histoire, intégrant les phases de danse comme une progression du personnage de Susie à travers cette école malsaine.


Me reste quelques points à présenter avant le clash de fin. Déjà, la phase d'enquête du docteur à l'hélium est plutôt intéressante, reprenant celle du film original (qui ne dure que quelques minutes par rapport au reboot). Petite déception de ne pas avoir eu de Thom Yorke en pianiste aveugle (et de ne pas avoir eu de pianiste aveugle du tout), ni du gosse et sa mère ayant le pouvoir d’arrêté le temps. Mais c'est un reboot après tout. Mais gros point fort sur l'après scène final, lorsque Susie (ou quiconque soit-elle) révèle ce qui est arrivé à la femme du vieux docteur. Une scène terrible et émouvante à la fois, peut-être une des seuls qui ma fait ressentir quelque chose d'aussi profond.
Dans l'ensemble, ça joue bien, à part quelques rires de sorcières, mais pas de là à dire que c'est un nanar. Regardé la différence de jeu d'acteur entre les deux films et vous verrez qui joue le mieux (mais autre époque...). Le côté horreur me parait un peu trop classique (et c'est un mec pas fan de film d'horreur qui sort ça. N'importe quoi) et presque ridicule, mais ce n'est que mon avis de sagouin. Mais après, on parle de presque 3h de film (un peu long sur les bords à s'installé mais sa passe) et je n'ai pas le temps, je dois écrire la suite après. Donc si je rate des choses, parlons en commentaires.


Maintenant, attaquons le chapitre final. La scène sortant de nulle part et amenant mon titre préféré, Unmade dans une scène en totale décalage. Ou autrement dit, la fameuse scène que j'appellerai la scène au filtre rouge. Et je pense que règne ici tout le problème.
Pour commencer, parlons de ce fameux filtre rouge. Bien que j'imagine qu'il s'agit de lumière et non d'un filtre (du moins j'espère), cette tentative de rendre le film plus coloré, comme l'original, fait défaut. Alors que tout le film se base sur une esthétique sombre afin de surprendre le spectateur, mais surtout de ce démarquer de l'original afin de sortir de son ombre, pourquoi cette couleur criarde ? Par censure ? Je ne vois que ça. Car au lieu de donné une esthétique magnifique au milieu de toute ces têtes qui explosent (comme il l'eut fait avec la semi-décapitation de Mme Blanc), il préfère faire comme Deadpool, mettre le rouge sur le rouge. Bah du coup, ça s'annule, non ? Non, je sais ! Par manque de budget ? Vu la qualité des explosions de sang ou de l'ouverture de poitrine, me rappelant les bons vieux After Effect. Et puis avant de terminer mon massacre sur ce massacre (ce qui s'annule aussi, ne vous inquiétez pas), je dois aborder deux choses. Il nous reste le lag. Bordel, la connexion est nulle sur ce film, on est en combien de FPS ?
Oui, je trolle. Mais je trouve que cette scène aurait pu être d'une esthétique folle, mais que la réalisation en à décidé autrement. Ce lag intempestif ne donne aucune sensation de mal-être. Elle donne simplement une image illisible, comme dans Climax (et toc). Et c'est bien dommage, car même après cela, une petite scène dans la pièce ensanglanté retrouve son ping, donnant un extrait de ce que j'aurais aimé voir sur cette scène. Et évidemment, en dernier, je critiquerai l’avènement de Mme Suspiriorum. Une facilité je trouve. Mais je ne peux pas vraiment le critiqué. C'est un choix sur la tournure du film. Mais rajouté cela au cliffhanger, et on à l'impression de se retrouver dans une annonce de suite interminable. Comme tout les films d'horreur du monde (ou presque).
C'est surtout que ce quasi Twist scénaristique semble peu crédible. La construction du personnage ne coordonne presque pas avec ce revirement, ci ce n'est cette vengeance envers les sorcières, se visualisant très bien lors du face à face à la table du restaurant. C'est presque contradictoire, car je vois de plus en plus ce que le film construit à travers le personnage de Susie, mais j'ai du mal à l’intégré. Comme si cette jeune fille n'avait pas l'aspect charismatique pour devenir ce qu'elle devient, rendant son personnage peut crédible.


Mais ce n'est qu'un avis personnel. Car le film est bien. Intéressant comme je l'eu dit au gérant des 400 Coups. Il apporte des choses à l'univers, tout en le refaçonnant de manière intelligente, avec quelques clins d’œil plus ou moins discret, de nouveau personnage, une nouvelle esthétique, le tout dans un film assez sympathique. Mais voilà, je n'y vois surtout qu'un film assez sympathique, par rapport au chef d'oeuvre qu'est l'original. Mais je pense que ce sera à voir dans une autre critique.
Mais pour conclure, je dirai ceci :
"Je reste persuadé qu'un avis assez neutre, un entre deux, peu tout à fait faire l'affaire, car il est mon ressenti. Pas inutile, mais pas incroyable.
On détient deux films différent, un univers unique approché pour des publics amateur de cinéma, et un avis qu'on se fait par notre propre raisonnement. A vous de voir."


Guerre de Suspiria:


Chapitre de l'Original


Thom Yorke VS Goblin


Goblin VS Thom Yorke

noireau299
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le 4 janv. 2019

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