A Bloody Aria par Gaylord G
Pour ce guérir de la déception qu’a été la sortie de Saw VI, je vous propose aujourd’hui A Bloody Aria. Interdit aux moins de 18 ans, ce magnifique huit-clos psychologique Coréen (les maîtres en la matière) nous plonge de façon intense dans histoire simple d’apparence mais pourtant si bien ficelé. Une poignée de personnage se retrouve lié à la suite d’un magnifique enchaînement de coïncidence. Commence alors une lutte bien plus psychologique que physique dont personne ne sortira indemne.
Mise en image de manière splendide, chaque plan du film est doté d’une lumière somptueuse venant révéler, à travers les traits des personnages, la lourdeur et la tension psychologique présentent. Le réalisateur est parvenu à mettre en valeur chacun de ses personnages rendant ainsi leur faible nombre à aucun moment problématique. Pas de superflu, seulement 8 acteurs, un décors et pourtant le scénario parvient à littéralement bluffer dans son ultime dénouement. Je vous conseille vivement de le regarder jusqu’au bout, même si le début peut vous paraître parfois d’une insupportable violence car inexplicable, tout le film prend sa valeur et son ampleur dans les 20 dernières minutes.
Une grande partie de la moral du film repose sur le contrôle de l’autre. Ainsi, chaque personnage va passé à travers les deux statuts opposés: dominé, dominant. S’en suis un interminable jeu où la manipulation de l’autre peut-être la première des motivations ou la dernière chance de survis. Sans être gore ou malsain, A Bloody Aria parvient à profondément choquer le spectateur, étant bien plus habitué à la violence physique sanglante.
Esthétiquement parfait, doté d’un scénario excellent, ce film Coréen se classe parmi l’un des meilleurs thriller psychologique de ces dernières années. On en viendrait même à se demander si les Coréens n’auraient pas un véritable problème pour parvenir à créer autant d’histoire tordu.