Pour avoir tenté de voler son employeur, Giacinto (Nino Manfredi) est en prison où il purge une peine aux côtés de trois détenus qui préparent une évasion.
Le film -dont le titre évoque un proverbe chinois explicité plus tard- est ainsi distinctement divisé en deux parties: l'épisode en prison et celui de la cavale dans lequel le quatuor connaitra des fortunes diverses et où il apparaitra, selon la volonté des auteurs, que la liberté retrouvée est toute relative.
Il y a dans le film, comme dans toute bonne comédie italienne, un fond social. Si, dans la première partie, le comique provient surtout de la personnalité de Giacinto, timoré et geignard, lâche de surcroît, dans la seconde, l'humour et la dérision se teintent d'une gravité puisée dans la tradition néoréaliste italienne: sans argent ni appui, les évadés retournent à leur condition de pauvres, de victimes sociales.
Certes, les auteurs accablent le pathétique Giacinto, au besoin le ridiculisent, mais en définitive, et c'est le talent de la comédie italienne de cette période, ils sous-entendent constamment sa détresse, celle des malchanceux et des déshérités de la vie.