Prenez Lovecraft, Shutter Island, vos plus grandes phobies, quelques légendes urbaines et voici A Cure For Life...Un film sans conteste dérangeant, malsain, parfois un peu cliché mais particulièrement bien réalisé. Avec une esthétique parfaitement soignée, le glauque devient sublime.
A Cure For Life nous raconte l'histoire d'un jeune cadre ambitieux, Lokhart. Brillant trader, usant de méthodes légalement discutables, il se voit confier par sa hiérarchie l'originale mission d'aller chercher le président de sa société dans un centre de balnéo thérapie perdu dans les montagnes Suisses. Une fois sur place , il est pris au piège de l'établissement et découvre que le lieu est théâtre de faits étranges...
Le scénario ne redouble pas d'originalité. Le décor est planté, le ton est donné : un sanatorium perdu au milieu des montagnes oppressantes , un personnel médical à l'inquiétante froideur, des bruits sourds au milieu de la nuit et le tout sur les ruines d'un drame ancestral.
A Cure For Life n'est pas un film que l'on apprécie pour son enchaînement ni pour son intrigue. En effet, le spectateur comprend tout l'enjeu des la première demi heure. Mais je ne pense pas que l'intention du réalisateur était de nous tenir en haleine devant la découverte d'un mystère qui n'a de secrets pour personne. Le scénario et son issue -un peu rocambolesque, mais cohérente- sont convenus, ils ne servent que de prétexte au spectacle visuel qui s'offre à nous durant 2 h 40.
Non, ce qui est intéressant dans A Cure for Life c'est l'image, et plus précisément la façon dont Gore Verbinski traite l'horreur : les personnages, fantomatiques, errent dans l'immense sanatorium aux longs couloirs vétustes , et mettent en scène nos plus fidèles phobies. On en ressort perturbés, mais indéniablement fascinés. A voir.