Du roman fleuve de John Steinbeck qui retrace la vie de deux familles sur plusieurs générations dans l’Amérique de la fin du XIXe siècle au début du XXe, roman impossible à adapter au cinéma à moins de faire un film d’au moins six heures, Elia Kazan a eu la sagesse et l’intelligence de ne prendre que la partie finale du roman et de se centrer sur le personnage de Caleb, premier grand rôle de James Dean qui crève ici l’écran. Amis proches, l’écrivain et le cinéaste ont travaillé ensemble sur cette adaptation.
Le choix du casting est excellent et, si souvent en voyant l’adaptation d’un chef-d’œuvre de la littérature on est embarrassé par des acteurs qui ne correspondent pas à l’idée que l’on s’était faite des personnages, ce n’est pas du tout le cas ici. Cela est sans aucun doute dû aussi au fait que Kazan est un très grand directeur d’acteurs et qu’il a su leur faire incarner les personnages du livre.
Le film est donc excellent et l’utilisation du cinémascope superbe.