Égérie du cinéma français post-nouvelle vague, au coude-à-coude avec Eustache et Doillon, Maurice Pialat jette un regard cru sur le parcours érotico-amoureux d’une femme en (mauvaise) herbe. Il débauche pour cela Sandrine Bonnaire, dont le jeu révèle l’inexpérience, parfaite en dryade ingénue. On ne voit qu’elle. Pas qu’il ne s’en éprenne, mais le spectateur est capturé par le cadre de Pialat qui décore son portrait naturaliste. La diction lancinante de l’actrice propulsée embrume son ethos d’une aura de candeur. Mécaniquement, son innocence se défile à mesure que son entomologie des tocades se profile : elle épingle les hommes sans complexe.
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