Le film est adapté du roman éponyme (2018) de Jérôme FERRARI (50 ans), connu pour avoir obtenu, à 44 ans, le prix Goncourt pour « Le sermon sur la chute de Rome (2012). Il est difficile de rentrer dans le film, surtout si on n'est pas Corse et de s’intéresser aux personnages, surtout aux indépendantistes, de sexe masculin et qui construisent une mythologie violente mais aussi à Antonia, photographe à Corse Matin puis à son compte, et qui n’est pas Antigone (même si l’éthique lui importe) et dont la vie, certes compliquée (son amoureux Pascal alternant les séjours en prison, parents pas toujours compréhensifs, faible reconnaissance au travail, etc.), n’est pas une tragédie grecque. Le cinéaste, qui joue également un prêtre, parrain d’Antonia, reste objectif et ne réalise pas un film, ni militant, ni à charge, sur la Corse entre 1979 et 1999. Malheureusement, le film est trop long (1h55), à cause de scènes qui durent (fête musicale avec chants corses et slogans antifrançais, obsèques, séjour à Belgrade) ou inutiles (Antonia photographiant le dos nu de son amoureux indépendantiste, au son de « Salut à toi » du 2e album « Concerto pour détraqués » (1985) du groupe punk rock Bérurier Noir.