Selma, 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal et Élise. Des nuages de pluies acides et dévastatrices s’abattent sur la France. Dans un monde qui va bientôt sombrer, cette famille fracturée va devoir s’unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper.
Acide est une dystopie météorologique de Just Philipot sortie le 20 septembre 2023.
J'avais bien aimé La nuée du même réalisateur et sa double problématique socialo-horrifique assez convaincante.
Cette fois, la greffe a moins bien pris. Je ne suis déjà pas un grand fan de Guillaume Canet, ni en tant que réalisateur, ni en tant qu'acteur. Je me souviens des pluies acides qui avaient frappé l'Allemagne dans les années 80 et de l'activisme qui s'en était suivi de la part des activistes écolos Outre Rhin, lobbyisme qui a trouvé son épilogue dans les choix énergétiques catastrophiques d'Angela Merkel (abandon du nucléaire, réouverture des centrales à charbon) dans les années 2010 après la catastrophe de Fukushima que nous n'avons pas fini de payer dans le cadre du marché européen de l'énergie...mais je m'égare.
C'est bizarre comme, depuis 1945, l'Ubermensch aryen s'est transformé en zadiste pétochard, entrainant l'Union Européenne dans sa chute....
Mais revenons au film. La première moitié du film voit les 3 protagonistes principaux, Michal, Elise et leur fille Selma essayer d'échapper par tous les moyens aux pluies acides meurtrières qui frappent le nord de la France. Sous les pluies acides, les voitures finissent forcément par marcher moins bien...Tout le monde se retrouve à pieds entre 2 averses.
Au milieu d'une foule désemparée et canalisés par l'armée comme nombre d'autres fuyards, l'exode vers la Belgique a commencé. Bon, ce n'est pas un endroit beaucoup plus sûr s'agissant de la pluviométrie, le film va nous le démontrer. Le road trip de la première partie est assez réussi et plutôt percutant. Michal et Selma trouvent refuge dans un blockhaus (Il est là l'avenir du bâtiment...) alors qu'il se remet à pleuvoir. Dans sa seconde moitié, le film a tendance à s'enferrer dans des interactions peu intéressantes et le danger météorologique fait place à la difficulté de vivre ensemble en harmonie dans une maison des Flandres où Selma et Michal ont trouvé refuge. La gamine devient difficile face aux évènements. La mère de famille apprécie peu les manières de Michal qui décide de "mettre les voiles" avec sa fille tandis que la maison de leur hôte est envahie par les pluies acides.
Michal et Selma ne sont ni au bout de leurs surprises, ni au bout de leurs peines...
Fiction politique
A l'inverse de nombreux films catastrophes one shot en vogue dans les années 70 (Il y a un tremblement de terre, un peu de romance, parfois même Shelley Winters^^, des milliers de morts et tout repart comme avant, surtout si on se retrousse bien les manches...), Acide n'est pas seulement un divertissement.Si la trame d'Acide a un petit air de La guerre des mondes, Just Philippot inscrit cet épisode écolo-dystopique dans un continuum qui est aussi une prise de position politique porteuse d'un message qui ne l'est pas moins. Même s'il s'agit d'une fiction, la gravité de la réalisation et l'issue du film laissent entendre que cet épisode ne serait que le premier d'une longue série qui risque de compliquer singulièrement la vie de tout à chacun, voire de menacer, à terme, la vie sur terre.
Personnellement, compte tenu que je ne compte pas me déplacer en voiture électrique (Prix, autonomie zéro...), que l'écologie ne peut être que punitive même en période de récession économique, que certains endroits du monde continueront à produire par millions des "bombes à co2" et que "ceux qui nous gouvernent sont fiers d'être des amateurs", je ne suis pas en faveur d'une exemplarité masochiste mais plutôt adepte du "Qui vivra verra"....
Ma note: 5/10