Autant l'écrire tout de suite : vous n'avez pas intérêt à être allergiques à la guimauve, aux grands sentiments et aux narrations en voix-off trèèèèèsss explicative concernant les tenants et aboutissants de l'histoire. D'ailleurs, difficile pour moi de ne pas sourire à plusieurs reprises devant autant de premier degré et de sérieux, à des années-lumières de la subtilité qui caractérisent les grands mélos hollywoodiens. Reste qu'au moins cela est fait avec sincérité. Lee Toland Krieger a beau ne pas y aller avec le dos de la cuillère, il assume son romantisme exacerbé et même si l'œuvre apparaît au fond bien gentillette, il n'est pas non plus interdit d'être touché par son déroulement et la façon dont elle est racontée.
Prenant un minimum en compte les contextes dans lesquels l'héroïne évolue, « Adaline » se regarde comme une agréable sucrerie, discrète mais jolie, le thème de l'immortalité n'étant finalement pas si mal traité et offrant quelques enjeux intéressants et situations temporelles plutôt bien pensées. C'est un spectacle pour midinettes, certes, mais au moins se retrouve t-on un minimum dans les personnages et leurs aspirations, ce qui est toujours bien. De plus, si on a toujours plaisir à voir Harrison Ford, ici dans un honnête (et important) second rôle, la bonne surprise vient de Blake Lively, touchante de douceur et de sensibilité. Amateurs de cynisme, passez votre chemin. Ceux ne rechignant pas aux romances fantastiques un peu niaises devraient y trouver leur compte : ils pourraient même y prendre un certain plaisir. Honnête.