D’après le synopsis, je m’attendais à un minimum d’action et à une intrigue plus approfondie.
L’idée de départ est prometteuse : une femme figée dans le temps à l’âge de 29 ans, contrainte de se cacher pour échapper à des scientifiques. Pourtant, le film ne développe quasiment pas cet aspect. Les scientifiques, censés la traquer, n’apparaissent jamais réellement, et on ne ressent aucune menace palpable. Adaline se cache, mais on ne voit jamais le danger censé la poursuivre, ce qui laisse ce fil narratif totalement inexploré.
Quant à l’histoire d’amour, elle se déroule de façon précipitée. Adaline rencontre un homme, et à peine une semaine plus tard, elle est déjà présentée à sa famille. On n’a même pas le temps de comprendre l’évolution de leur relation : on dirait davantage une aventure sans lendemain qu’une romance sérieuse. Puis, elle se retrouve face au père de son compagnon, qui se révèle être son ex d’une vie passée. Et c’est là que le scénario perd en crédibilité : Adaline lui ment en prétendant être la fille de la femme qu’il a connue, alors qu’elle a la même voix, les mêmes traits, les mêmes cheveux.
La suite manque également de réalisme : quand elle avoue enfin la vérité, la réaction du père est étrangement simpliste. Il se contente de lui dire : « Arrête de fuir et sois avec mon fils. » Aucun conflit, aucune tension. Le film ne prend même pas le temps de creuser les conséquences de son passé et de ses secrets accumulés.
Le dénouement est tout aussi décevant : Adaline survit à un nouvel accident de voiture, qui rétablit miraculeusement son processus de vieillissement. Aussi simple que ça. Et bien sûr, elle finit par rester avec le fils.
Dommage, car le film avait du potentiel. Les scènes d’archives, par exemple, qui retracent sa vie passée, apportent un côté nostalgique intéressant. Mais ces éléments visuels ne suffisent pas à combler les failles d’un scénario qui reste finalement bien superficiel.