Après le sympathique Inexorable, je voulais continuer à explorer la filmographie de Fabrice du Welz. Bon bah, c'est la dernière fois que je vois un film de ce mec. Ça va trop loin, sérieux. Je crois que c'est l'un des films les plus con, vide, superficiel et prétentieux que j'ai vu de ma vie.

Déjà, l'histoire est à peine crédible. Je ne crois pas une seule seconde en ce gamin qui suit cette meuf complètement tarée. Il n'y a quasiment rien qui le pousse à tout abandonner pour cette fille, et surtout, pour rester avec elle aussi longtemps. À la moitié du film, elle lui astique le salami. J'ai l'impression que c'est la seule chose qui pousse ce mec faible à rester avec elle. Puis c'est quoi ce début ? C'est quoi cet établissement au fond des bois ? Gloria est censée être internée, mais sort comme elle veut ? C'est un centre aéré ce truc ou quoi ? Pourquoi, après une engueulade avec sa mère, le gamin décide de tout quitter pour s'évader avec une nana qu'il a vu 2 fois ? En plus on lui a dit qu'elle a des problèmes psychologiques, et lui il n'écoute rien. Il est vraiment con, c'est pas possible.

À part ça, l'histoire est une fuite de deux âmes esseulées à travers la fougueuse et sauvage nature... belge. Ouais, OK. Ca peut être sympa et touchant de jouer sur la naïveté, l'insouciance, le malaise de la première romance à l'adolescence... Sauf que c'est tellement vide et plat que pour donner un peu de corps à tout ça, le réal nous bombarde d'effets ultra tape l'œil. Sérieux, je pense que ce n'est pas possible de trouver un film plus maniériste pour donner l'illusion d'avoir un truc profond à dire, où simplement pour nous arracher de force une émotion. Du Welz veut montrer qu'il a un gros cerveau, du coup, il ouvre son film sur une citation pour montrer comment il est trop culturé. On se tape aussi des métaphores sur les oiseaux qui sont d'une subtilité renversante. Genre Poelvoorde qui nous explique que certains piafs restent ensemble jusqu'à la mort, puis se met torse-nu et gueule le nom de sa femme décédée dans la nature... Baudelaire n'a qu'à bien se tenir, un nouveau poète est arrivé. On a aussi tout plein de plans dégueulasses, pseudos poétiques, en caméra épaule qui filme nos tourtereaux en train de marcher, contempler la nature, regarder le ciel, tripoter de feuilles, le tout sur une musique bien lourde, pardon, émouvante ! C'est si beau ! Terrence Malick est en PLS.

Le mec est tellement persuadé de la portée dramatique de sa grande tragédie bouleversifiante qu'il sombre dans un premier degré outré totalement ridicule et pathétique. Du Welz est ultra sérieux. Il veut faire une histoire forte, sérieuse, dramatique et tout. Sauf que c'est lamentable. Toute la mise en scène sonne faux et prétentieux. Du Welz sort sa classique caméra épaule qui se balade de droite à gauche et filme en pellicule bien granuleuse. Sauf que même ça, je n'y crois pas. Les mouvements de caméra ne font pas sincère, ils ne sont pas organiques. C'est juste du m'as-tu-vu. "Regarde comme mon film est viscéral et vrai ! Ma caméra tremble ! Et regarde mes ralentis ! C'est tellement booooo ! OOOOOOOOH j'ai joui sur mon miroir !!!" Esthétiquement, c'est déplorable. Pas mal de plans en extérieurs ressembles plus à de la publicité qu'autre chose et les intérieurs enfumés pour créer un sentiment de mystère et d'inquiétude me fond me demander si du Welz ne sort pas d'un coma de 30 ans tellement il est en retard.

Philippe Rouyer a écrit dans Positif que "La force de ce sixième long-métrage de Fabrice Du Welz tient à sa manière unique d’ancrer son intrigue dans le réel, pour mieux la faire décoller vers le conte." Nan mais, on se moque de qui ? Tout est surréaliste dans ce film. La mise en scène est artificielle au possible. L'histoire est nulle et pompeuse. Les dialogues sont indigents, ce qui fait que les acteurs jouent comme des pieds. En témoigne la magnifique scène où la nana pense qu'une poule commandée par son oncle va la tuée (oui, vous avez bien lu.) D'ailleurs, la nan en question elle s'appelle encore Gloria. C'est quoi le problème de du Welz avec ce prénom ? Il se prend trop pour un artiste à faire des échos entre ses brillantes œuvres. Des œuvres si brillante qu'elles dépassent rarement les 20 000 entrées (6985 pour Adoration.)

Sérieux, ce mec est le roi de la loose. Je pense qu'il devrait être dans le Guiness Book pour le record de la plus grosse perte d'argent au cinéma. Son plus gros succès est un film où il s'est fait remplacé du poste de réalisateur, bordel. Franchement, je ne comprends pas. Le mec enchaîne les flops colossaux, ses films sont débiles, prétentieux et vains. Il ne sert à rien et tout le monde s'en fou de ses films. C'est le degré 0 du cinéma.

Cineratu
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le 1 août 2023

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