Ça va trancher, chérie...
Je ne parvenais pas à trouver le sommeil, je traîne sur le net de ci et surtout de là et je découvre cette trilogie inconnue jusque alors pour moi, celle de la mort, de Nacho Cerda. Je regarde donc le premier court court-métrage, « Awakening », qui fut divertissant, voir intéressant.
Bon.
Je n’ai toujours pas sommeil.
Je passe alors au second volet, ce fameux « Aftermath », sensé me retourner l’estomac, me sortir les yeux de la tête (ou me donner envie de me les crever pour ne plus voir… ça), en gros, me choquer comme jamais je ne l’ai été devant mon écran, selon les quelques avis lus à la va-vite.
Comment dire… Alors pour ce qui est du gore « visuel » dirons-nous, les boyaux qui jonchent le sol, les boites crâniennes découpés à la scie électrique, les intestins en goguette, etc… Certes ce n’est pas ragoutant, mais je n’y peux rien, ça ne m’émeut pas plus que ça. La mise en scène, glaçante et plutôt réussie de ce fait, nous rappelle tellement que nous sommes dans un film, que donc tous ces organes et corps malmenés ne sont que caoutchouc et maquillages, fait que mon riz-au-lait d’une heure du mat’ est passé sans problème. (Je ne dis pas cela pour fanfaronner, dans la "vraie vie" j’aurais déjà rendue le-dit dessert sur le parquet à la simple vue d’un ongle retourné et autre joyeusetés). Pour conclure, c’est bien fait, mais je suis loin de trouver ça insoutenable (de là à regarder ça en famille au moment du dîner, il y a un monde, et pas un petit). Le pire (ou le mieux, je ne sais) c’est que l’acteur interprétant le docteur dérangé (euphémisme, quand tu nous tiens) m’a dès sa première apparition fait penser à… Mr Bean. Vous avouerez que ça atténue un peu l’horreur, du moins moi, ça me fait rire (chose qui, à cette heure, n’est plus bien compliqué, je l’admets).
Là où le film se révèle vraiment malsain, gênant, voir, oui, choquant, c’est de par son gore « moral ». Alors oui, c’est surement faire preuve d’une banalité affligeante, mais la nécrophilie, ça me choque le ciboulot voyez-vous. Me dégoûte et me passe l’envie d’un second grignotage nocturne. La seconde partie, beaucoup plus violente et dure à regarder que la première, me fait me demander si j’ai vraiment envie de regarder ça jusqu’au bout, puis je me dis qu’après-tout ce n’est que du cinéma, qu’il ne reste que 5 minutes… Au final, je sais que cela ne m’empêchera pas de dormir (enfin pas plus qu’avant), ne me donnera pas de cauchemar, mais, je l’avoue, restera une expérience visuelle marquante, car ce n’est pas si souvent que le malaise me prend devant mon écran. Et pour ce qui est du repas de famille, j'en viens à me dire que je souhaite vraiment que ma chère génitrice, à qui je n'ai jamais pu faire regarder Massacre à la tronçonneuse, n'en vienne même pas à découvrir l'existence de ce film.
J’ai envie de préciser que ma note n’a aucune valeur, j’aurais pu mettre 10, 1… C’est 5/10 parce qu’il en faut bien une, mais je ne vois pas trop sur quels critères noter ce film, et disons que si je devais juger uniquement la forme (mise en scène, bande sonore, etc…) ça les vaut surement.
Par contre je ne regarderai plus jamais Mr Bean et sa dinde de la même façon, ô que non !