Alamo
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Alamo

Film de John Wayne (1960)

Alors que le Texas est Mexicain, que les fusils fonctionnent encore avec des cornes à poudres et que Davy Crockett a échoué à se faire réélire une fois de plus député de son Tennessee natal, la révolte gronde chez les américains de souche contre la domination du général Santa Anna et l'esprit d'indépendance entraîne avec lui la révolte qui mènera quelque semaines plus tard à la création d'une république du Texas...

Mais en attendant, et pendant que le général Sam Houston essaie de lever des troupes à l'autre bout de ma région, 197 types réfugiés dans une ancienne mission résistent au siège d'une armée de 7000 hommes juste pour donner quelques jours de plus aux autonomistes.

C'est le genre de film qui fonctionne de lui-même, il n'y a pas grand chose à faire, vous avalez juste trois cents grammes de spaghettis bolognaise, vous vous glissez sous une paire de couettes et vous laissez votre corps faire le reste en grignotant de temps à autre une clémentine très fraîche.

John Wayne se charge lui-même de réaliser, de produire et de jouer Davy Crockett, il a Richard Widmark en James Bowie et une tripotée de trognes sympathiques, dont un Guinn Williams qui commence à se faire terriblement vieux... Heureusement pour lui, dans un an, c'est la retraite...

Le film est bourré d'erreurs historiques de toutes sortes, mais l'intérêt est ailleurs, dans ces brutes simples qui se battent pour du sable sans plus se poser de questions, dans ces "méchants" qui ne font pas la guerre aux femmes, ni aux enfants et dans cet absence complète de cynisme qui fait la force des grands récits d'aventures pour enfant. En gros Alamo, c'est leur Camerone à eux, mais le ton au-dessus, sur plus longtemps, et avec trente ans d'avance... Ah oui, pis aussi, chez eux, ça a un peu servi à quelque chose, alors que tout le monde sait que c'est bien plus beau lorsque c'est inutile...

Même si elle est ici très mal utilisée, je trouve que l'idée de faire jouer El Deguello sans interruption des jours durant pour démoraliser les assiégés est une magnifique idée de cinéma, ça donne envie de revoir Rio Bravo.

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le 29 oct. 2012

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Torpenn

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