John Wayne s'intéresse à la bataille du fort d'Alamo, connue au Etats-Unis pour avoir opposé en 1836 les forces mexicaines du général Santa Anna, et les indépendantistes texans, appuyés par Davy Crocket et ses hommes du Tennessee. Le film fait vaguement penser à "Zulu", sorti quelques années plus tard, les ficelles étant les mêmes (les leaders de la résistance qui s'opposent, mais finissent par se respecter devant un ennemi largement supérieur en nombre). Mais la comparaison s'arrête très vite.
En effet, "The Alamo" se veut avant tout dramatique, la majeure partie du film étant assez calme, filmée façon western (on sent l'influence de John Ford !), et se focalisant sur ses personnages plutôt riches. John Wayne campe un Davy Crockett bonhomme et rusé, Richard Widmark un Jim Bowie vulnérable à sang chaud, et Laurence Harvey un William Travis froid mais habile. On déplore que les enjeux politiques ne soient pas plus développés (Santa Anna est présenté de manière primaire), et que les scènes d'action soient rares. Toutefois le dernier acte, montrant l'assaut de l'armée mexicaine, vaut le coup d’œil, et s'avère spectaculaire pour l'époque (figurants par centaines, explosions...). Un bon cru.