Les origines du corsaires de l'espace

Albator 84 : L’Atlantis de ma jeunesse (1982) est un film d’animation japonais qui m’a sciée par son atmosphère mature, la splendeur de ses dessins et la complexité de ses personnages. Ça change de ce que j’ai l’habitude de regarder dans ce genre-là. Vraiment, c’est un space opera travaillé, immersif ! L’histoire se déroule à la fin du XXXème siècle, au temps où la Terre est ravagée par les humanoïdes, et c’est la rencontre entre le jeune capitaine Albator et son futur meilleur ami, l’ingénieur Alfred, qui va changer le cours des choses.

Ainsi, on remonte aux origines du fameux corsaire de l’espace, et ce, jusqu’à son ascension à la tête de l’Arcadia (ou l’Atlantis), et le moins que l’on puisse dire est que ça donne un récit riche et trépidant. J’aime sincèrement la figure romantique qu’est Albator. Le fait qu’il connaisse pertes et tragédies lui donne non seulement de la profondeur mais ça rajoute aussi du poids et de la valeur à son entreprise libertaire. Puis chaque personnage qu’il rencontre et/ou le suit dans sa route a un intérêt et fonctionne comme un maillon dans une chaîne, ce qui garantit une aventure pleine de moments forts sur fond d’amitié, de courage et de détermination. De surcroît, la bataille spatiale à la fin compte parmi les plus grandioses qu’il m’ait été donné de voir ; oui, c’est véritablement l’apothéose du film et la musique qui l’accompagne est superbe !

En définitive, je ne comprends pas qu’Albator 84 : L’Atlantis… soit si méconnu au vu de l’ambition qui s’en dégage et du fait qu’il a lancé la série mythique Albator 84. Hormis ses quelques baisses de rythme et un doublage français discutable, il n’y a franchement rien à lui reprocher, c’est quasiment un chef-d’œuvre ! 9/10