Alice est un des derniers films dans lequel Woody Allen met en valeur Mia Farrow.
Comme pour La rose pourpre du Caire, le réalisateur laisse la place à l'actrice et n'y apparait pas.
A la manière des autres œuvres de l'auteur, critique sous 2 prismes :
- Woody et les femmes,
- Woody et la psychanalyse.
Woody et les femmes
Une fois encore et à l'image des années 80, Mia Farrow a donc les uniques faveurs du réalisateur.
Une fois encore, Mia incarne la femme idéale à l'écran :
- prude et avec une haute morale (comme dans la vraie vie, elle nourrit une passion pour Mère Teresa),
- paradoxalement enfantine et naïve (finalement pas de hasard à la référence à Alice aux pays des merveilles),
- romantique.
Hélas, une fois encore, l'actrice n'a pas le charisme pour donner du corps et de l'émotion à son personnage qui devient triste et mièvre à une ou deux scènes près.
Woody et la psychanalyse
Le thème est évoqué pour participer au panorama et à la critique des riches habitants de Manhattan, que ce soit à travers une courte séance de psychanalyse, l'hypnose d'Alice ou encore la mention de l'astrologie.
Mais rien de déterminant.
Au final, une oeuvre qui a du mal à décoller malgré quelques références au burlesque :
- à travers la musique de piano bar,
- les scènes durant lesquelles Alice devient invisible,
- ou lorsqu'Alice "subit" les propositions de nombreux amoureux.
Pire ! Woody Allen y perd son sens de l'ironie et se doit d'expliciter son film avec une conclusion moralisatrice.