Messe Noire
Slasher pré-"Halloween" tombé dans un oubli quasi-total, "Alice Sweet Alice" (aussi connu sous une pléiade d'autres titres) est un film assez étrange. Il n'est ni expérimental ni unique en son genre,...
Par
le 20 août 2014
10 j'aime
On a droit ici à une petite pépite des années 70 tombé quasiment dans l'oubli, qu'on a tendance à associer au genre Slaher, à raison ou à tort, je le trouve pour ma part moins décérébré que ceux qui le suivront, lorgnant plutôt du coté de "Black Christmas" de Bob Clarke, l'humour en moins.
L'ambiance du film est très étrange et malsaine de par ses thèmes, l'enfance et sa cruauté et surtout l'omniprésence de la religion. En effet il a peu de plans qui ne prennent dans le cadre un élément religieux: croix, représentation du christ, peintures, cierges, ecclésiastiques, intérieurs d'église et le réalisateur a également multiplié les plans zénithaux. Sans compter que la religion est au coeur du scénario, semble peser sur les protagonistes et nous explique comment des âmes noires se déguisent sous ses apparats.
Le malsain se dégage d'autre part par l'étalonnage jaunâtre et l'imagerie poisseuse à base d'immeubles délabrés, de caves humides, d'un jeu de masques et de poupées et des personnages pas vraiment sains non plus, le voisin propriétaire de l'appartement de la mère d'Alice en tête, un obèse vivant dans la pisse de chat et sous entendu pédophile: Immonde!
Le film est aussi une illustration de la difficulté du passage à l'âge adulte via le personnage principal d'Alice qui est en conflit permanent avec sa famille, son père absent, sa mère qui ne la comprend plus, sa tante qui la prend pour une criminelle (au sens propre) et la communauté religieuse qui la délaisse.
Tout ceci est la toile de fond d'une série de meurtres sanglants (dont un en haut d'un immeuble désaffecté, particulièrement graphique) perpétré par une mystérieuse tueuse masquée en ciré jaune armée d'un grand couteau de boucher et que tous le monde prend pour Alice (12 ans) ce qui rajoute une dose de malaise et fait pencher le film plutôt du coté des giallos de la grande époque italienne que du slasher.
Au final on a un bon petit OFNI de série B qui mise tout sur l'ambiance et le scénario; le gros bémol que je mettrais concerne l'interprétation parfois caricatural, hystérique et en surjeu de quelques acteurs, sauf la jeune Paula Sheppard qui interprète Alice et qui est épatante.
Créée
le 24 juin 2020
Critique lue 455 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Alice, douce Alice
Slasher pré-"Halloween" tombé dans un oubli quasi-total, "Alice Sweet Alice" (aussi connu sous une pléiade d'autres titres) est un film assez étrange. Il n'est ni expérimental ni unique en son genre,...
Par
le 20 août 2014
10 j'aime
Si l'on serait tenté de dire que Alice, sweet Alice est un film de genre, ce n'est en fait pas si simple. Le psycho-killer masqué agissant au couteau de boucher en fait en quelques sortes un...
Par
le 4 janv. 2011
8 j'aime
1
Alice Sweet Alice est un sombre petit thriller en avance sur son temps qui resta malheureusement inédit dans les salles françaises.Coécrit par Alfred Sole et Rosemary Ritvo, cette dernière étant à...
Par
le 27 sept. 2022
6 j'aime
2
Du même critique
Ce métrage suinte la folie, il commence comme un banal drame domestique: un mari trompé, des scènes de ménages hystériques; puis arrive la rupture, Adjani est amoureuse d'une chose larvaire,...
Par
le 23 juin 2020
3 j'aime
Troisième film de la trilogie des "appartements maudits" de Polanski qui, si je puis me permettre, boucle la boucle en beauté, car on assiste ici à une véritable descente dans l'enfer de la...
Par
le 24 juin 2020
2 j'aime
On retrouve la recette secrète d'Alex de La Iglesia pour faire une bonne comédie d'humour noir: des personnages truculents, un casting de "gueules" improbables, un anti-héros totalement veule, des...
Par
le 23 juin 2020
1 j'aime