Alien³ est un film couillu. C’est bien par là qu’il faut commencer si l’on veut redonner un peu de couleurs au vilain petit canard de la série, celui qui fait le moins l’unanimité ! Pourtant bourré de challenges scénaristiques, (Ripley, le garçon manqué entouré d’hommes ultra burnés double Y, découvre l’amour, exploitation parfaite du huis-clos, retour à l’alien en tant qu’ennemi « unique »), Alien³ a probablement surpris par sa sobriété qui, d’une certaine manière, jurait avec le grand déballage cameronien (fort réussi) du deuxième opus.
Plus proche donc du 8ème passager dans son traitement, ce qui lui a d’ailleurs coûté cher du fait du statut de son aîné, le film de Fincher recentre les enjeux sur les deux protagonistes majeurs de la franchise : Ripley prend de l’épaisseur, l’alien retrouve son statut de pur génie du mal, quand la première n’était qu’une « informatrice » dans Aliens, et le second une simple chair à canon. En d’autres termes, un « back to basics » totalement réjouissant.