Alien – La Résurrection est le mal-aimé de la franchise, celui que les fans ont le moins bien accueilli, et pourtant, je dois avoir l’esprit de contradiction (non, je vous promets que non), car en ce qui me concerne j’adore ce film. Je dirais même que c’est mon préféré.
Pour commencer, il s’agit d’une conclusion inattendue, car tout le monde pensait qu’avec la mort de Ripley dans le troisième opus, la série était bel et bien terminée, mais les auteurs ont eu l’intelligence d’imaginer une suite qui change la donne, avec une histoire inspirée, franchement efficace (on ressent la bonne idée qui va avec la résurrection de cette franchise, et ce n'est en aucun cas un massacre de l'idée originale de Ridley Scott comme j'ai pu le lire parfois). Les scientifiques militaires parviennent à cloner Ripley et l’alien qu’elle portait en elle dans le but d’exploiter les créatures comme des ressources. Bien évidemment, les Aliens captifs échappent à leur contrôle et plongent dans la tourmente l’équipage.
J’ai adoré la nouvelle Ripley, et ses cas de conscience quant à sa nature de clone. La scène où elle rencontre ses congénères est folle d'intensité. J’ai bien aimé aussi l’ambiguïté de sa relation avec les aliens, et notamment la créature hybride qui la considère comme sa mère. Le dénouement et le sort de la bête ont quelque chose de terriblement triste. Nous passons par un panel d’émotions vraiment étonnant. J’aime bien l’ambiance de ce film, et les scènes d’actions sont très inspirées. Le passage sous l’eau me met littéralement en apnée. J’ai beau avoir vu ce film plusieurs fois, je suis tout le temps aussi investi par le suspens. Les effets spéciaux sont magnifiques. L’univers futuriste et poisseux instauré dès le premier film est respecté. Cette suite est toujours aussi remarquable pour son identité visuelle qui nous en met plein les yeux.
Le casting est très satisfaisant, grâce notamment à Winona Ryder, que j’aime beaucoup. Les personnages secondaires sont efficaces grâce à une définition élémentaire, mais efficace. Sigourney Weaver est comme toujours, magistrale. Elle campe un rôle plus détaché, plus froid que dans les films précédents, avec une prestance d’une gravité étonnante.
Je ne reproche pas grand-chose à cette production, que je trouve vraiment aboutie. Franchement, je ne sais même pas pourquoi je ne lui réserve pas la note maximale, certainement en raison d’un contexte un peu tiré par les cheveux, même pour un film de science-fiction, et peut-être aussi des dialogues un peu lunaires par moment, mais je n’irais pas jusqu’à dire qu’il s’agit de défauts, car le résultat est terriblement attractif.