Film méconnu dans la carrière de Spielberg, mineur peut-être, éclipsé par la sortie du troisième volet des aventures du professeur Jones, Always est un mélo sentimental lorgnant pas mal sur Ghost.
Romantique, un peu gnangnan sur les bords, parfois drôle grâce à l’apport du massif John Goodman, souvent spectaculaire dans ses séquences aériennes, Always est une réflexion sur le deuil : la difficulté à se dire adieu, à passer la main, à laisser l'autre se reconstruire, vivre sa vie, aimer à nouveau et être heureux.
Mais moi, je me mets à la place de Pete, ça ne me botterait pas trop de revenir sur Terre, d'être invisible aux yeux de mes proches qui n'ont pas conscience que vous vous tenez à côté d'eux, d'être là mais de ne pas pouvoir leur parler, les toucher, les sentir. Ça n'est pas trop dit dans le film de Spielberg mais mieux vaut mourir en paix non ? Au lieu d'afficher un sourire béat chaque fois qu'il voit Dorinda.
Dorinda qui l'avait prévenu. Elle lui avait demandé d'arrêter parce qu'elle avait la trouille de ne pas le voir revenir un jour. Elle l'avait persuadé d'aller se poser dans un coin tranquille. Toujours écouter la femme de sa vie, non ? C'est la seule personne qui soit capable de te convaincre d'arrêter. Certes, il sauve des vies. Certes, il périt en exerçant sa passion. Mais le tribut est lourd à payer.