Always - Pour toujours par VirginiA
Remake d'un film des années 40, bourré de sentimentalisme - ces fameux "bons sentiments" que tout le monde dénigre chez Spielberg - le projet avait tout pour être excitant. Spielberg retrouve Richard Dreyfuss (Pete), son go-to guy de début de carrière, décide que Dieu sera incarné par Audrey Hepburn (on peut le comprendre) et de déplacer l'histoire d'un contexte d'aviation de guerre en 1943 à celui de pompiers aériens un peu têtes brûlées (sans mauvais jeu de mots) dans le placide Colorado des années 1980. Histoire que la mort de Pete ait encore moins de sens, et de renforcer la cruauté de cette fin de vie qui s'accompagne, pour Pete d'une quête d'acceptation de son destin et de renoncement à l'amour de sa fiancée, pour le bien-être de celle-ci.
Si je reste persuadée que, bien employé et amené, le sentimentalisme n'a rien d'une tare, Always est raté. Défaut de casting (comment arriver à faire croire que le rebound guy après Dreyfuss soit l'invisible et fadasse Brad Johnson ?), défaut de construction générale (on passe d'une saynète à une autre, sans réelle impression de savoir où tout cela nous mène, eu égard à un sévère manque de rythme, ce jusqu'à un climax qui tient à une décision assez improbable de Dorinda - du moins telle qu'elle est amenée dans le film), manque d'empathie pour ces personnages pourtant en souffrance, ce n'est pas la teneur fantastique du récit mais de biens mauvais choix de construction du film qui nuisent à la "suspension of disbelief" du spectateur.