On ne saurait être surpris d’autant de désuétude et de niaiserie de la part d’un Ozon qui a toujours aimé affirmer farouchement ces valeurs comme un défi aux exigences d’aujourd’hui. Certes, cela peut séduire quelques minutes, mais au bout d’une heure, de deux heures, à force de se contenter d’une romance miévrotique aux ressorts des plus navrants, on ne peut que succomber sous la pesanteur de cette guimauve à la substance bien indigeste… Et autant l’avouer tout de suite : ce n’est pas le visage poupon de la charmante Romola Garai qui pourra y changer quoi que ce soit. En somme, difficile face à cet "Angel" de sortir du sempiternel credo : « Qui aime Ozon aimera, qui n’aime pas Ozon souffrira ».