Luc Besson continue de nous décevoir avec son nouveau film, redite pâlotte de son Nikita, bourré de défaut, d’anachronismes et d’incohérences. La première chose qu’on peut lui reprocher c’est son montage uniquement composé d’aller-retour flashback/flashforward qui confine au ridicule. Au 5e écran noir de retour, la salle s’est même esclaffée, complètement atterrée. A croire que Besson pense que cette approche le dispense de préserver la cohérence et la continuité de son film. Tout ce qu’il y gagne est de perdre de plus en plus en crédibilité, et de nous donner l’impression d’être pris pour des idiots.
La construction des personnages est faible, avec un Luke Evans et un Cillian Murphy transparents, une Helen Mirren trop concentrée sur son accent et une Sasha Luss impassible, bien trop maigre pour être crédible en triple agent secret (ou quadruple ? je suis perdue) et sans aucune expression faciale ou corporelle. Les scènes d’action sont assez pathétiques, tournées au ralenti avec chaque adversaire qui attend gentiment son tour, et les choix de décors et accessoires du film démontrent une grande désinvolture du réalisateur par rapport à son sujet : qui aurait cru que dès les années 90 on avait des mini-caméras et mini-clés USB.
Bref, un désastre à éviter.