Un slasher soporifique (mis à part 2 scènes clés), on baille à s’en décrocher la mâchoire.

Des touristes en Grèce font une escale sur une île qu’ils découvrent être totalement abandonnée. Pour une raison qu’ils ignorent, il n'y a plus aucun habitant, du moins… c’est ce qu’ils croyaient…

Il n’y a bien que les fans de la première heure de Joe D'Amato (Porno Holocaust - 1981) qui parviendront à lui trouver un quelconque intérêt, car Anthropophagous (1980) n’est ni plus ni moins qu’un slasher lénifiant, le genre de film qui vous attrape à pleines mains et vous endort irrémédiablement jusqu’au générique de fin.

C’est bien simple, il ne se passe pas grand chose et d’emblée, on est confronté au vide abyssal du film. Pendant les 30 premières minutes, c’est le néant absolu, le réalisateur se contente de faire la présentation de ses nombreux seconds rôles et de nous assommer avec des images d’Athènes histoire de faire du remplissage. Ensuite, ça se gâte, les touristes découvrent qu’un psychopathe rôde sur l’île supposément abandonnée et on ne tarde pas à découvrir que ce dernier est anthropophage (d'où le titre du film). Bref, ça court à droite à gauche tout en beuglant comme des truies qu’on égorge à l'abattoir pendant que le cannibal les pourchasse mollement en faisant les gros yeux (il ne court pas, il marche et malgré-ça, ils ne parviennent jamais à le semer).

Il faudra attendre la 77ème minute (à 10min de la fin) pour avoir droit à une scène particulièrement dégueulasse et sordide, histoire de nous sortir de notre léthargie et qu’on puisse se rassurer en constatant que finalement, on a bien fait de se forcer à le voir jusqu’au bout. Mais sincèrement, en dehors des deux scènes clés

il n’y a rien à sauver dans ce film et pour cause, on s’emmerde prodigieusement et on baille à s’en décrocher la mâchoire.

A noter enfin, qu’il existe un remake officieux Anthropophagous 2000 (1999), ainsi qu’une suite illégitime Anthropophagous II (2023).

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