Apocalypse Now commence par montrer la guerre sous fond de Valkyrie et de Rock n Roll, du matin sous l'odeur fraiche du napalm à la nuit éclairée d'artifices meurtriers. Du reste, on s'enfonce avec l'équipage dans la guerre pure, folle, meurtrière au fur et à mesure qu'ils descendent la rivière. Sans doute le même thème de la déshumanisation abordé par Joseph Conrad dans Au Coeur des ténèbres convient parfaitement à Coppola pour illustrer les séquelles de la guerre sur ce long fleuve qui est tout sauf tranquille.
Au-delà de plusieurs cadres parfaitement réussis et d'une introduction fascinante sous fond de The Doors, ainsi que d'apartés culturels américains alléchants (du surf aux bimbos Playboy), c'est l'incompréhension du personnage de Kurtz qui fascine le plus. Malgré quelques repères moraux et une logique fondée, l'homme a été perdu dans une société primitive et un mysticisme venant contrecarrer l'absurdité et la banalité d'une guerre que peu comprennent.
The horror, the horror...