J'ai hésité quant à la catégorie dans laquelle classer le film. Drame, guerre ? J'ai finalement opté pour guerre, car cela reste un thème central du film. De l'expérience cinématographique devrait-on dire.
Tout commence par cette magnifique scène d'ouverture, avec en fond sonore The End, de The Doors, et la forêt vietnamienne qui s'embrase. On enchaîne avec une scène dantesque, mettant en piste le capitaine Willard dans une chambre d'hôtel de Saïgon. Le film ne fera ensuite qu'enchaîner les moments mémorables, avec en plat de résistance, cette attaque d'un village, rythmée par l'hymne wagnérien le plus connu, La charge des Walkyries.
Réquisitoire contre la vanité de la guerre, quête du mal absolu, recherche sur soi même, et sur l'Autre, le film est riche, et réserve de quoi être concentré, tenu en haleine, bouleversé durant plus de trois heures. Oeuvre noire, désespérée, on la considère souvent comme le chef d'oeuvre de Coppola.
Pour ma part, je le classe largement dans mes cinq films préférés. C'est le film qui m'a fait aimé le cinéma. On peut vraiment parler de sensation, tant il m'a marqué durablement. On sent nettement que Coppola prenait des drogues à ce moment de sa vie, tant la réalisation est hallucinante. Le "C'est psychédélique" de l'artilleur de Willard y fait d'ailleurs peut être écho. Un instant rare !
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