Mel GIBSON choisit après la polémique qu'avait suscitée son précédent opus "la passion du christ" de raconter de façon symbolique les derniers temps de l'empire maya, terriblement affaibli par des guerres intestines, une société sclérosée sous l'emprise de ses élites religieuses, guerrières et politiques, qui laissera le champ libre aux conquistadors prêts à débarquer et à s'emparer de toutes les richesses du pays.
Mené par une mise en scène dynamique, inventive, riche de plans époustouflants, le film est un vrai bon divertissement.
Mel GIBSON prouve à travers tout le film qu'il a réel talent pour filmer la brutalité humaine ce qui lui est à chaque fois reproché et à l'instar de "braveheart" ou de "la passion du christ" des scènes d'une violence inouïes sont montrées de façon très brutes.
Mais n'oublions pas que nous parlons ici d'hommes habitués aux combats, qui utilisaient des armes en os et pierre, et si pour tuer quelqu'un d'un coup de fusil, c'est assez simple, s'approcher au plus près de son ennemi, le tuer et pas se contenter de le blesser, réclame avec ce genre d'armes archaïques d'avantage de violence, nous sommes dans une société où alors les rapports à la violence et à la mort n'étaient pas les mêmes que les notre, où des humains étaient sacrifiés, ainsi loin de me gêner, montrer la bestialité et la force brute des scènes de façon édulcorée ou juste suggérées m'aurait semblé être une erreur de grammaire de cinéma.
J'aime bien Mel GIBSON, j'aime bien son personnage, j'aime bien sa proposition de cinéma, je ne comprend pas les différentes polémiques que ses films ont suscité, j'aime bien sa façon de montrer la part de violence inhérente à nous homo sapiens, qu'importe l'époque, le contexte ou la culture, qu'importe les morales et les lois, cette violence tapie en nous qui est à la fois notre fardeau mais aussi ce qui nous a permis de survivre, et j'ai besoin que des réalisateurs ou des films comme celui-ci se chargent parfois de nous en donner un aperçu.