Les interventions des forces danoises ressemblent à un film d'action. Les équipements sont les mêmes que ceux vus dans n'importe quel Black Hawk Down. On défonce des portes. L'image est léchée et la caméra tremble quand il faut...
Mais ce n'est pas un énième film des Ridley/Tony Scott. Et ce ne sont pas des rigolos qui ont vachement étudié le rôle et émargent à 5 millions par film. On est pas à Hollywood, mais à Armadillo, camp de base danois du Helmand. Et quand ça chie, quand les balles fusent, les gamins qui se sont engagés pour la "camaraderie" et "l'aventure" ne gardent pas la tête froide.
Eux qui se plaignaient de l'ennui mortel des patrouilles. Sortir du camp, se faire engueuler par les Afghans parce qu'ils ruinent leur champ, expliquer à son interlocuteur barbu que oui ils ont tué sa mère et sa vache mais qu'il faut leur faire confiance et tiens prend ces jolis billets...
Avec comme seule angoisse, celle de marcher sur une mine artisanale. On regarde les copains se faire arracher une jambe avec l'envie d'en découdre, vite fait bien fait.
Quand on voit la jubilation avec laquelle la platoon revient de missions après avoir buté 5 malheureux talibans croisés par hasard, une évidence s'impose: les forces de l'Otan sont engagées dans une guerre qu'elles ne peuvent pas gagner (à supposer qu'une guerre puisse encore être "gagnée"). Et pourtant, les mecs en redemandent. La plupart des mioches croisés à Armadillo remprennent du service en 2011. Godt nytår 2011 les gars!