James Gray n'a eu de cesse dans ses films de questionner et mettre à l'épreuve la relation père / fils. Une mise à l'épreuve des relations dans les quartiers New-Yorkais, dans la forêt ou au bout du système solaire. Dans Armageddon Time, James Gray livre un film auto-biographique qui explique pourquoi le schéma père / fils est aussi récurent dans l'ensemble de son œuvre.
James Gray nous dépeint sa jeunesse à New-York dans les années 80. Un enfant aux ambitions artistiques rabaissées par ses parents qui souhaitent privilégier son éducation. Un environnement raciste qui l'entoure et qui affecte lui et son meilleur ami. Seul son grand-père fait office de Mentor pour lui comme pour l'ensemble de sa famille. Leur rappelant d'où ils viennent et comparant la Shoah aux crimes racistes perpétués aux États-Unis.
James Gray emprunte dans ce scénario beaucoup de points inspiré des 400 coups de Truffaut. Les personnages s'enfermant dans leur imaginaire enfant qui les pousse inexorablement vers une lourde chute. On peut regretter du côté de la photographie une image de Darius Khondji qui ne soit pas plus originale. À saluer, le jeu d'acteur de l'ensemble de la distribution qui nous bouleverse.
On pourra regretter une fin qui ne soit pas aussi flamboyante que celle des 400 coups, et parfois un manque de rythme qui nous rappelle le pénible My Meyerowitz Stories.