As Bestas (2022) Dir. Rodrigo Sorogoyen.
2h17 de tension. Marina Foïs, Denis Ménochet au plus haut. Chaque mns de leur quotidien est insoutenable pour le spectateur grâce a une mise en scène incroyable et oppressante. L'arrivée de Marie Colomb dans la 2ème (3ème ?) partie, rajoute une pièce dans ce rouleau compresseur du réalisateur espagnol. Les deux antagoniste (Luis Zahera : Xan et Diego Anido : Lorenzo) sont excellent du début à la fin, ne laissant (presque) aucune place à la rationalité de la situation et au dialogue avec "le Français" ou encore "le Conquérant".
Mention spéciale pour l'intro : Une scène d’ouverture bestiale filmée au ralenti et avec des plans serrés nous montre le travail beau et violent des aloitadores, ces jeunes hommes chargés d’immobiliser des chevaux sauvages à mains nues pour leur couper la crinière et les marquer. "As bestas", désigne les femelles de cette race de chevaux. Une intro spectaculaire, mais il ne faut pas se laisser avoir trop vite .. le film n’est pas une plongée dans l’univers de ce rituel, ni dans le monde de l'agriculture. Cette première scène sert surtout de métaphore à la scène centrale du film.. le point culminant qui fait basculer le film dans une autre dimension.. Toujours maitrisée en plan séquence ! Une scène suffocante.
Un film puissant, unique et difficilement comparable. 8/10 #AsBestas