L'Amérique, c'est sale comme il faut
Un film assez inattendu de la part de James Franco, aussi bien sur le sujet que sur le plans formel. Mais complètement dans la mouvance actuelle du cinéma américain, qui fait s'affronter les principe moraux américain à la réalité sociale… et médicale cette fois.
En l’occurrence il s'agit d'exaucer la dernière volonté de sa femme, être enterrée dans sa ville. Ils le font parce que c'est comme ça, c'est la nécessité. Tout ce chemin devient un calvaire, un chemin de croix au sens propre, la souffrance s'installe petit à petit, jusqu'à devenir insupportable.
Là où Franco/le roman joue fin, c'est que tout ce qui leur arrive aurait pu se passer autrement. Manque de prudence, ignorance … ce ne sont que de pauvres «ploucs», qui font des erreurs. Mais quand au juste a-t-on envie de les blâmer ? De quoi sont-ils responsable si ce n'est d'essayer de faire un plâtre ? Ce n'est même pas entièrement la faute des autres, la plupart des citadins ou gens plus riches leur viennent en aide. C'est la faute de tout et rien, de la «société» à défaut de mieux …
Tout ça est porté par une réal avec des choix pas inintéressants du tout. L'usage du split-screen qui séparent les personnages comme jamais. Les jeux de temporatilés bien maniés, réhaussent bien le fait que tout est déjà plus ou moins joué, que rien n'est une réponse analytique à l'environnement présent. On sait d'avance que tout est joué, on ne sait juste pas comment.
Certes Franco avait une très bonne matière permière, le roman, mais la réal arrive vraiment à nous mettre dans un état de malaise assez gênant, mais pas voyeuriste. Le final vient clore tout ça en 3s, on a envie de lâcher un gros «bullshit !» et de se barrer … mais j'étais scotché.