Hymne nationale à la nouvelle Amérique, dénonciation des réseaux sociaux, critique des fascistes, non décidément je sais pas exactement quel était le message. On partait sur du subtil, ça a finit en Kill Bill sardonique qui se prend au sérieux et moi j'ai pas tout compris. On va où ?
Ben on va nulle part. Ça dénonce beaucoup sans pour autant vraiment pointer du doigt en particulier. La société ? Rien ne va. Les réseaux sociaux ? C'est cool, mais fais gaffe. Je me suis perdue dans mes propres valeurs, incapable de trouver les repères que j'avais pourtant construits en même temps que mes convictions.
Je crois qu'il n'y a pas de grand message grandiloquent, en tout cas j'en ai pas trouvé un, à part peut-être ce grand message émouvant de fin à base de Reagon 2.0 qui s'la joue violon, mais c'était tellement sérieux que ça pouvait pas réellement l'être voyez-vous.
Je l'ai trouvé beau, ce film, même s'il perd un peu de son joli rythme vers la fin - j'ai haleté, mais parfois c'était plus douloureux que prenant - n'en déplaise aux personnes qui s'y connaissent et qui me diront que c'était du beau pour faire du beau et que ça voulait se la jouer. Mais Assassination nation ne va sérieusement pas te le faire dans l'humble ; s'il a décidé de se la péter avec ces plans multiples et ses images à l'envers, il va le faire, et en trompette. Y a certes beaucoup de musiques, qui tentent un effet badass un peu constant, et j'ai fini par plus trop être sûr de quand c'était ironique et quand ça l'était pas. J'ai l'impression que ce film est une vaste blague sérieuse, genre yes, tout est trop, mais prends-toi au jeu. Pour s'amuser, faut se prendre au jeu et accepter que pour 1h40, tu vas être à fond dans un truc bien cliché (mais pas là où ça fait trop mal) et bien fanfaronnant. Munis-toi de ton drapeau américain et de ton popcorn, sois pas épileptique, et on plonge.
Alors oui, peut-être que je suis bon public (je suis bon public, disons-le) mais pour la jouissance de ces plans bien élitistes et ce n'importe quoi qui te fait rouler des mirettes, j'ose dire : J'ai aimé.