Ce dessin animé fait clairement parti de mes Astérix préférés. Adapté principalement d’Astérix légionnaire, qui est à mon sens le meilleur album, il se déroule à un rythme pétaradant, enchaînant avec efficacité péripéties et gags hilarants. Porté par un doublage excellent (Roger Carel, Pierre Tornade, Serge Sauvion, Henri Labussière ou Pierre Mondy), il est un must en la matière. Beaucoup considèrent l’animation vieillotte et dépassée, je la trouve, au contraire, pétrie d’un charme suranné qui évoque un temps où l’hystérie visuelle ne provoquait pas de maux de tête.
L’adaptation supervisée par Pierre Tchernia est profondément fidèle à l’album tout en piochant à droite et à gauche quelques autres personnages et idées. Aussi ne faut-il pas s’étonner que l’ensemble soit très classique et ne sorte pas des sentiers balisés par les auteurs. À mes yeux, c’est plutôt une qualité. Destiné, comme la bande-dessinée, aussi bien aux adultes qu’aux enfants avec ses lectures à plusieurs niveaux, le résultat est un divertissement de qualité très drôle et très bien mené même si on peut regretter que la fin soit un peu expédiée.
Avec son générique complètement loufoque (tant et si bien qu’on a du mal à déterminer si les paroles de la chanson sont volontairement idiotes ou totalement bâclées), il ravive d’excellents souvenirs de jeunesse. Après Les douze travaux d’Astérix, Gaumont avait vraiment eu une excellente idée de relancer les adaptations de nos Gaulois préférés dans des films que certains qualifieront de modestes dans leur conception. Pour ma part, il se dégage de ces dessins animés une générosité telle qu’il paraît indécent de faire la fine bouche. A moins, bien entendu, de ne pas aimer Astérix mais ça, c’est une autre histoire…