Sur un sujet grave et douloureux (la pédophilie) abordé à travers Samuel (Mirko Gianinni), 12 ans, pratiquant la gymnastique, orphelin placé dans une famille d’accueil qui peine à joindre les 2 bouts [Marie (Jehnny Beth), Clément (Bastien BOUILLON) et leurs 2 enfants)], et qui a déjà été traité au cinéma [n’est pas Pedro Almodóvar qui veut, avec « La mauvaise éducation » (2004)], le réalisateur se prend pour Maurice Pialat ou les frères Dardenne et fait un film long (92 mn) et ennuyeux, avec beaucoup de scènes gratuites (séjour à la neige), mal montées voire confuses La fin est sous la forme d’un flash-back plus ou moins explicatif, mais d’autant plus grotesque qu’elle est accompagnée d’un extrait, « Agnus dei » de la « Messe en si mineur BWV 232 » de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), dont la seule utilité, très emphatique, est d’expliciter le titre, astrakan désignant la fourrure d’un agneau noir abattu très jeune voire mort-né, symbolisant ici l’enfance sacrifiée. Quelle lourdeur ! Un court métrage aurait suffi.