Atlantide, l'empire perdu par Kroakkroqgar
Issu des studios Disney, ‘Atlantis, the Lost Empire’ a de quoi surprendre par la maturité de son récit et son scénario uniquement tourné vers l’aventure. S’il ne s’agit pas du film le plus remarqué du studio, c’est tout de même d’une réussite.
Le déroulement de ‘Atlantis’ reprend la formule des aventures bien connues de l’aventurier Indiana Jones : le héros est un rat de musée que la quête d’une relique va lancer dans une aventure trépidante. En ce sens, le scénario est très bon, les péripéties s’enchaînent sans temps mort, les retournements de situation relancent l’intrigue aux bons moments, et le spectateur n’a pas le temps de s’ennuyer. C’est à peine si on regrette que le film n’ait pas pris plus de temps sur certains passages un peu vite expédié.
On retrouve également le sens de l’humour d’un film d’Indiana Jones. En effet, la palette de personnages qui accompagnent Milo dans son aventure est aussi hétéroclite que pleine de verve. Entre les punchlines de Vincenzo, l’humour pince-sans-rire de madame Placard, et les effets comiques des autres personnages, le film offre quelques répliques vraiment drôles : « On va tous mourir », « J’ai construit un pont, ça m’a pris quoi ? 10 secondes, 11 maximum », etc. A la rigueur, il n’était même pas nécessaire d’appuyer autant les accents des personnages.
Par ailleurs, ‘Atlantis’ est sorti 2 ans après ‘Star War: The Phantom Menace’, et l’influence de ce dernier se fait largement sentir. En dehors d’une esthétique directement inspiré de la planète Naboo et de la culture gungan, les réalisateurs régale nos yeux en parsemant le récit de combats dantesque qui aurait pu avoir lieu dans l’espace. Avec une animation fluide et explosive, les passages mettant en scène les machines atlantes et le Kraken sont tout à fait épiques.
Dans le même esprit, la bande-originale offre un thème épique fort appréciable, qui n’est pas très éloigné de ce qu’aurait pu produire John Williams pour le film. Enfin, quelques paysages sont vraiment magnifiques et laissent rêveurs.
Un film d’animation à la croisée entre Indiana Jones et Star Wars.