6.5: On ne choisit pas sa famille
Matthieu a le parfait profil de la graine de voyou, passant ses journées à commettre des petits délits et vols. Pourtant il possède un don rare comme pianiste sans avoir la moindre théorie. Alors qu’il joue sur un piano libre en gare, Pierre le directeur du conservatoire de Paris est subjugué par cette virtuosité et va lui proposer un deal pour mettre fin à son casier criminel : l’inscrire au concours national qui depuis bien des années se refuse à son conservatoire. Anna une jeune contrebassiste et une Comtesse virtuose doivent l’aider. Mais Pierre est-il vraiment sincère? Et comment braver un règlement pourtant clair?
La perle musicale annoncée débarque enfin chez nous. Les premières critiques s’avéraient désastreuses de par un mélange de genre incohérent. Je ne partage pas tout à fait ce point de vue.
Il est plus qu’évident qu’un tel cas pratique semble impossible et que la motivation de Pierre très vite devinable ne relève aucune surprise. Pourtant, la satire sur la rigueur des conservatoires est assez éloquente et, au final, propose bien des surprises.
Mais rien qu’en fermant les yeux sur ses incohérences et en écoutant Liszt, l’on est sur un plan musical totalement subjugué; sur un plan cinématographique, l’on demeure néanmoins un peu sur notre faim au final.
Se laisse voir toutefois...