Spécialiste du genre, Vincent Garenq repart en guerre contre la justice française (et allemande, pour l'occasion!) et ses dysfonctionnements avec « Au nom de ma fille », inspiré, comme toujours avec lui, de faits réels. Pas vraiment de surprise, du coup, mais un réel savoir-faire pour mener son récit, qu'on lui sait gré de rendre court et serré, tout en abordant à peu près tous les aspects importants de l'histoire. Malgré une approche assez télévisuelle (formellement, son meilleur film reste clairement « Présumé coupable », consacré à l'affaire Outreau) et une émotion qu'on aurait espéré plus présente, le combat du réalisateur reste noble, sans grandes nuances mais efficace, ce combat interminable d'un père pour « venger » la mère de sa fille ne pouvant laisser totalement indifférent. Sans oublier un Daniel Auteuil à la hauteur de l'événement dans un rôle « sans risque » pour un acteur de son talent. Du travail solide, sérieux, personnel sur la forme, beaucoup moins sur le fond, nous permettant un éclairage intéressant sur une affaire que je connaissais mal, à défaut de marquer les esprits (le film, pas l'affaire!).