Nouveau film pour le réalisateur/enquêteur Vincent Garenq, et nouvelle investigation. Cette fois, son histoire remonte jusqu’en 1981. Date à laquelle Kalinka Bambersky est décédée à la suite d’un séjour chez sa mère et son beau père allemand, le docteur Krombach. Son père André va alors mener un combat qui durera 27 ans pour faire entendre à la justice française que sa fille a été violée puis tuée.
Après quinze premières minutes poussives qui appuient avec peu de finesse les doutes que nous pouvons avoir sur cet allemand, le rythme d’emballe, les dates défilent. Trop vite. Moins dense que L’enquête, moins percutant que Présumé Coupable, Au nom de ma fille reste dans le thème de prédilection de Garenq sans l’étoffer. Encore moins le transcender.
Il y a bien ici et là quelques éléments pertinents. À l’heure où les super-héros colonisent le grand écran, il est important de mettre en lumière d’autre figure audacieuse ancrée dans le réel. Comme le sacrifice d’André, ayant renoncé à sa propre vie pour sauver l’honneur de sa fille. Mais notre inconscient a aussi la force spectaculaire de nier ce qui semble pourtant évident. Pour se protéger, pour se sauver soi-même. C’est le cas de Dany, l’ex-femme de Bambersky, niant jusqu’à en être malade le caractère meurtrier de son compagnon.
Mais le récit ne va pas plus loin et ne fait qu’enchainer une série de faits véridiques sans jamais en faire une matière qui dépasse le statut de « simple » fait divers. Peut-être Auteuil est il trop présent à l’écran et ne laisse de place à aucun autre personnage pour se développer. Son combat, tout aussi courageux que les précédents héros de la filmo de Garenq, manque de relief. Et ce malgré toute la conviction que déploie Auteuil. Le scénario déroule un fil historique qu’on aurait tout aussi bien pu retrouver sur le service public. Comme, par exemple, dans un documentaire à la façon d’un épisode de Faites entrer l’accusé.
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