La police ne parvient pas à mettre un terme aux agissements d’un gang de voleurs de voitures de luxe. Ils soupçonnent une bande de jeunes qui organise des courses automobiles clandestines d’être les responsables de ces vols et sont bien décidés à les empêcher de continuer de nuire.
Remettons-nous dans le contexte de l’époque, le début des années 2000 voit débarquer au cinéma la quintessence de la beaufitude, du machisme et de misogynie (avec ses voitures tunées bardées de néons et autres poufs en mini-short ras-les-fesses), à savoir Fast and Furious (2001). Ce petit film deviendra rapidement un véritable succès planétaire, il n’en fallait pas plus donner envie aux teutons de proposer leur propre version avec Autoroute Racer (2004).
Le film est l’adaptation du jeu vidéo "Autobahnraser", plus connu en France sous le nom de "Paris-Marseille Racing", mais c’est aussi (et surtout) un repompage à la fois de Fast and Furious (en reprenant la trame de départ, à savoir un flic qui infiltre le milieu des "street racers" pour enquêter sur des attaques de camions), ainsi que de Taxi (1998) dont de nombreuses idées ont été reprises (le flic maladroit, le radar qui tombe face aux puissantes voitures ou encore les carambolages de voitures de flics).
A la réalisation, on retrouve le tâcheron Michael Keusch, à qui l’on doit (entre autres) Un amour de chien (1997) qui repompe Beethoven (1992), ainsi que bon nombre de DTV avec Steven Seagal. Côté réalisation, le film est pathétique en tout point. Le réalisateur a parsemé son film de touches d’humour ringard (les radars qui tombent, la livraison des sushis qui vire en prises de karaté ou encore la vieille qui perd son dentier en allant se figer dans le volant de sa voiture). L’humour se veut grivois (le bouton de la braguette qui se fait la malle quand le type a une érection, suivie d’une réplique graveleuse « On va pas avoir besoin de cric », sous-entendu que sa turgescence fera l’affaire) et beauf (la monitrice d’auto-école avec son vibromasseur).
Là où le film fait fort, c’est qu’il ne parvient à aucun moment à être drôle. Gênant, il l’est, pathétique, assurément, mais amusant, pas une seule fois. C’est prodigieusement mauvais et ce, sur toute la durée du film, entre l’intrigue torchée sur un coin de table, l’humour pré-ado, la photo dégueulasse et le casting sorti tout droit d’un catalogue Franck Provost.
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« - Je crois que j’tai vu dans le calendrier Pirelli.
- Oh, c’est pratique. On va pas avoir besoin de cric comme ça. »
Mes autres répliques