Les fans de "Fargo" et "Burn after reading", retrouveront dans ce "Ave, César" la patte des frères Cohen, mais malheureusement leur enthousiasme s'arrêtera là car avec ce "Ave, César" on est quand même à des lustres des grandes heures des frères Cohen.
L'impression que m'a laissé ce film est celle d'un sacré capharnäum qui ne mène au final à rien d'autre... qu'à lui-même. Un film qui perd sa route en chemin tout simplement parce qu'il n'avait pas de destination autre que lui-même, c'est-à-dire pas grand chose !
C'est confus, brouillon, bruyant, et pour tout dire un peu inutile tellement ce film repose sur un scénario plus mince que du papier bible ! Comme une sorte de fragments d'une chronologie du bazard, avec des personnages qui apparaissent et disparaissent sans autre forme de procès (Scarlett Johansson), d'autres qui s'accrochent et on se demande vraiment pourquoi (Tilda Swinton).
Bref ! Cet enchainement de stretchs pas franchement en réussite sont terriblement mal raccordé et la pelote finit par s’effilocher en lambeaux incompréhensibles. Une parfaite déréliction !
Dans ce beau bazar, chacun s'échine à tirer son épingle du jeu et à sauver les meubles, en vain. Josh Brolin est désespérément transparent, George Clooney quant à lui gesticule un peu trop... Tout ce beau monde sombre lamentablement avec le film qui s'éteint et nous avec.
On est donc venu parce qu'on aime bien les frères Cohen, on a vu un film pas forcément mauvais mais pas vraiment réussi non plus, et l'ennui au final nous a terrassé, vaincu.