Impression toujours aussi mitigée pour le troisième volet de cette saga légèrement surestimée. Pourtant, même si cet opus est toujours aussi lent et bavard, il se suit plus facilement que le 2, peut-être parce que l'attachement au héros est gagné à ce stade.
Mais on retrouve les mêmes gros défauts persistants, à savoir une relation père/fils toujours réduite à sa plus simple expression, des combats qui font monter la sauce pour rien vu que Ogami expédie toujours ses ennemis en deux secondes, ou encore un montage sonore approximatif. Quelques petites incursions dans le Z (le landau customisé, le fameux plan-gimmick en contre-plongée sur le héros qui bondit dans les airs, repris depuis dans tous les nanars asiatiques) laissent deviner la direction que prend la série. Kenji Misumi a le mérite de continuer à expérimenter, pour un résultat probant (le flashback au ralenti, poignant) ou foiré (le plan subjectif de la tête coupée).
Comme pour les deux premiers volumes, le visionnage reste sympathique, mais pas à la hauteur de la réputation de l'hexalogie.