Découverte du nouveau Damien Chazelle, cinéaste qui ne m'a jamais déçu et qui continue encore à pondre des œuvres portées par un certaine maestria!! Quel bouquet final!! Applaudissements nourris de toute la salle à fin du film ce qui est très rare!!
Los Angeles des années 1920. Récit d'une ambition démesurée et d'excès les plus fous, l'ascension et la chute de différents personnages lors de la création d'Hollywood, une ère de décadence et de dépravation sans limites.
Je vais peut-être être méchant mais c'est ce que Once upon a Time in Hollywood aurait aimé être tant il y a des similarités entre les deux même si pour moi, il n'y a même pas match tant j'ai LARGEMENT plus apprécié l'œuvre de ce petit prodige.
Ce qui frappe directement dès les premiers instants du film, c'est l'énergie, la folie et la fureur qui se dégage par tous les grains de l'image. C'est simple, cela va tambour battant, et on est aspiré tel Alice sous cocaïne à un carnaval de la démesure, de la luxure et de la décadence d'une cosmos peuplé d'étoiles qui ont depuis longtemps décollé de la terre quitte à consumer leurs corps et leurs âmes afin de toucher ne serait-ce qu'un instant une allégresse factice et éphémère tel un tournage de film, l'endroit de tous les possibles.
A la croisée entre un Loup de Wolf Street, les films de Baz Luhrmann (Gatsby notamment) et un Once Upon a time in Hollywood, Babylon arrive néanmoins à se détacher de ses modèles afin de trouver une véritable voie le rendant unique. En effet, car sous cette frénésie débordante de montrer par tous les aspects ce qu'est le cinéma que ce soit devant ou derrière la caméra, Damien Chazelle arrive à construire une histoire globale cohérente à travers un ensemble d'univers s'entrechoquant avec force dégageant une force créatrice inespérée qui ravira un public conquis.
Dans cette histoire où tous les potards sont poussés à fond, sans demi-mesure, le cinéaste s'engouffre à pleins gaz pour nous donner quelques scènes mémorables quitte à choquer, plonger dans un ridicule assumé sans pour autant sortir le spectateur du récit (que ce soit l'éléphant, la soirée décadente, les 2 tournages, l'anti-émétophobe,...) tout en délivrant un message passionné et passionnant. Le cinéma est à l'image de la vie, folle, décadente, éphémère et si précieuse à la fois, peuplé de dangers et de tentation mais aussi d'amour et d'allégresse.
Le casting est BRILLANT, aucune fausse note, AUCUNE. Franchement je les touche kiffé de A à Z et bien entendu, Margot Robbie nous prouve encore une fois que c'est une grande actrice et non juste la poupée Barbie que certains pensent. Des nominations sont à prévoir je pense, et ce serait mérité. Il est bien dommage que ce film se plante en beauté au niveau de son Box office mondial (particulièrement Nord Américain).
Après je peux comprendre qu'un film autocentré sur le cinéma, industrie qui n'a jamais autant été décriée que récemment puisse être un repoussoir pour certains mais je trouve que c'est extrêmement dommage.
Visuellement, c'est du TRIPLE AAA, que ce soit la mise en scène, la photographie, la mise en lumière, la colorimétrie, les décors, les costumes, tout est bon. Que dire du travail sonore que ce soit la Ba, le mixage, bruitage son qui est tout simplement phénoménal. Tout le travail de Whiplash et de Lalaland se retrouvent dedans et j'ai été bercé de A à Z par cette déferlante sensorielle des plus réjouissantes.
Au final, j'ai pris un kiff monumental avec une oeuvre totale frôlant la perfection avec un bouquet final parfait et qui pour moi sera un sérieux candidat au titre du meilleur film de l'année. Je le recommande chaudement, en particulier si vous aimé le cinéma car il s'agit tout simplement selon moi d'un des plus bel hommage à ce qu'est le cinéma et ce qu'il représente pour beaucoup.
Je n'ai pas vu le temps passé, j'ai surkiffé et je le recommande chaudement. Ne vous faîtes pas avoir par son échec Nord américain car ce film mérite d'être vu et dans les meilleurs conditions possibles!!!
A découvrir et redécouvrir par tous!!