Support: 4K Bluray Ultra HD


Chazelle persiste et signe avec cette lettre d'amour au cinéma, qui n'oublie pas de montrer les dérives outrancières de son existence même. Dès la première scène, le ton est donné: un éléphant nous chie à la gueule. Car nous sommes avant le Code Hays et avant le parlant, et que la bienséance est absente d'une industrie qui est définie par ses corps en mouvement et son exubérance. De son prologue orgiaque et démesuré, à son final révérant face à un siècle d'art, Chazelle tisse une toile ample de 3h08 où une galerie de personnages fonction traité avec bienveillance, et campés avec maestria, immerge le spectateur dans l'époque de la première révolution technique et morale que connaîtra Hollywood, avec au cœur du film cette scène répétée par sept fois, attestant d'une nouvelle façon de procéder. Une lettre d'amour donc, où sensation et émotion se conjuguent, portée par la toujours fantastique BO de Hurwitz, et où la mise en abyme du spectateur se révèle être le clou du spectacle.

Un triomphe.



Bonus:

A Panoramic Canvas Called "Babylon": 5/10

Un making-of qui va à tout allure et en conséquence, survole tout. Beaucoup d'intervenants, de Chazelle à Brad Pitt, en passant par les costumiers et producteurs. Malheureusement, trente minutes ne suffisent pas pour parler d'un film de trois heures avec une telle débauche de moyens. On est plus dans le document promotionnel que le réel making-of, ce qui fait un bien piètre bonus sur une galette bluray.


The Music of Babylon:

Deux minutes pour redire ce qui est déjà dit dans le making-of de trente. Aucun intérêt.


The Costumes of Babylon:

Trois minutes pour redire ce qui est déjà dit dans le making-of de trente. Aucun intérêt.


Scènes coupées et/ou rallongées

Créée

le 13 févr. 2024

Critique lue 9 fois

1 j'aime

Frakkazak

Écrit par

Critique lue 9 fois

1

D'autres avis sur Babylon

Babylon
Sergent_Pepper
8

Door to the pictures

La sempiternelle question de la mort du cinéma semble avoir pris du galon ces dernières années, entre essor des plates-formes, fermeture des salles sous pandémie et difficultés de la reprise. Elle...

le 18 janv. 2023

250 j'aime

19

Babylon
JorikVesperhaven
5

Boursouflure hollywoodienne dégénérée.

Beaucoup de grands artistes ont leur film malade voire maudit. Une grande fresque pleine d’ambition dont le résultat n’est pas mauvais mais boiteux et souvent trop hermétique hormis pour celui à...

le 12 janv. 2023

148 j'aime

3

Babylon
Eren
10

Mille & une cuites

On le sait depuis quelques jours, le film de Chazelle a fait un gros bide pour son entrée au cinéma. Je ne vais pas m’étaler sur la question du pourquoi et du comment de ce bide, même si cela a...

Par

le 6 janv. 2023

125 j'aime

25

Du même critique

Assassin's Creed: Mirage
Frakkazak
4

Mi-rage, mi-désespoir, pleine vieillesse et ennui

Alors qu’à chaque nouvelle itération de la formule qui trône comme l’une des plus rentables pour la firme française depuis déjà quinze ans (c’est même rappelé en lançant le jeu, Ubisoft se la jouant...

le 10 oct. 2023

21 j'aime

Spiritfarer
Frakkazak
8

Vague à l'âme

Il est de ces jeux qui vous prennent par la main et vous bercent. Des jeux qui vous entraînent dans un univers capitonné, où de belles couleurs chaudes vous apaisent. Spiritfarer en est. Le troisième...

le 9 sept. 2020

13 j'aime

2

Returnal
Frakkazak
9

Gen of Tomorrow

Cinquante heures pour le platiner, et c'est d'ailleurs bien la première fois que j'arrive à aller aussi loin dans un roguelite. Non pas qu'il soit facile, il est même étonnamment ardu pour un triple...

le 30 juin 2021

12 j'aime

6