Il se passe avec Mungiu ce qu'il se passe avec Farhadi : c'est du cinéma habilement construit, intelligent et subtil mais essentiellement cérébral, manquant de chair, une tête sans corps. Narrant ici le long effondrement d'un château de cartes savamment construit, le cinéaste roumain dresse le portrait d'un pays rongé par la fatalité. Au lieu de corruption, on parlera d'entraide, mais en accepter la mécanique peut détruire tous les équilibres. Le film est bon mais il est trop long, trop bavard, trop normé, il manque d'élan, ne provoque pas d'enthousiasme.