Le film raconte l’histoire de jeunes lycéens qui organisent des orgies sexuelles qu’ils appellent « bang gangs ». Ils se donnent rendez-vous dans la maison d’Alex (Finnegan Oldfield), le garçon populaire du lycée, et s’entrebaisent, sans protections. Bien que certains pourraient voir dans ce film une ode à la jeunesse et un rappel de mai 68, je lui ai plus vu un côté primitif, bestial, proche des mises en scènes pornographiques si facilement accessibles sur Internet de nos jours. Et encore, si on s’arrêtait à cela, la critique serait légère. Ce ne serait qu’un film érotique mettant en scène les ébats de mineurs… Non, ce qui me gêne, c’est le message final du film. La folle farandole des bang gangs s’arrête subitement lorsque les services sanitaires du lycée se rendent compte que la grande majorité des élèves est atteinte de maladies sexuellement transmissibles. À ce moment, on pourrait penser que le film souhaite justement montrer les dangers de ce genre de pratiques. Il me semble que c’est hélas le contraire : nous pouvons reconnaître les voix des protagonistes en voix-off, qui nous expliquent qu’une seule prise médicamenteuse a permis d’en guérir un de la syphilis, une autre nous apprend qu’une seule pilule lui a permis d’avorter, et que dès le lendemain ses nausées avaient disparues, comme si rien ne s’était jamais passé. Et d’un point de vue moral, tout cela a été très vite oublié car la chaleur insoutenable de l’été se révéla être le seul vrai sujet de discussion cette année-là. Pas un seul des participants n’est montré comme choqué ou lésé par cette affaire. Un vrai conte de fée en somme ! Et bien je trouve cela très dangereux comme message...
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