Septième Art et demi
Barocco est tel une rechute française vers l'avant-68, une mortification froide qui s'enferme dans le glauque comme en pâmoison devant les plus sombres années d'avant-guerre quand le pays adorait réaliser des ugly ends dégoulinants. Bon, la façon est beaucoup plus moderne et pimpantifiée par des acteurs d'un nouvel âge, Depardieu et Adjani, et plus colorée dans l'atmosphère, faisant plaisamment reculer des intervenants séculaires comme la police au rang d'ambianceurs discrets, mais le film ne semble pas avoir grand-chose à dire.
Il est très enfoncé dans différents milieux qu'il traite avec une ironie bienvenue (politique etc.) mais le résultat ne frappe que comme un vague succédané sans même de critique voire de véritable logique. Des moments fades se succèdent en se dirigeant vers une conclusion sans peps par des voies détournées sans intérêt ni dans les lignes, ni dans l'image, qui s'entête à se répéter dans des thèmes obsessionnels comme le changement de vêtements. Oui, c'est bizarre. Donc bof.