Batman Begins par FlyingMan
Dans la vague des reboots de l'époque, l'homme chauve-souris était en première ligne après s'être fait molester de toute part par Joel Schumacher. Christopher Nolan est aux manettes, la saga se voudra plus réaliste et torturé au plus grand dam de tous les geeks de la planète. Point de super-pouvoirs, point de scènes d'actions à outrance, Nolan creuse ici le personnage du Chevalier Noir. Son passé, ses peurs, ses idéologies, son expérience, son entrainement, ses remises en cause,... Nolan s'attarde sur ce qu'il préfère, les personnages. On le sent d'ailleurs parfois obligé de faire dans le registre de l'action. Ce qu'il ne maitrise pas forcément. Les scènes sont brouillonnes et le vilain pas des plus intéressants. Faut dire qu'après avoir pris le temps de construire le personnage, il n'en reste plus énormément pour imposer un vilain digne de ce nom. On joue donc la carte de la crédibilité. Batman s'essaie, se perfectionne, se construit une image. Car c'est la force de la vision de Nolan, aller plus loin que l'explication basique des parents assassinés pour devenir l'homme chauve-souris. D'ailleurs en 5 minutes c'est plié, allant plus creuser sur la notion de bien et de mal. Le film est également le seul de la trilogie à ne pas être trop long. Un montage de qualité, enveloppé par une BO de Zimmer qui y fait là son meilleur travail avec Inception.
On regrettera malgré tout que tout ne soit pas aussi fin. L'action notamment, mais aussi les répliques à 2 balles, certains personnages, comme le père Wayne, d'une niaiserie et d'une invraisemblance incroyable. Batman Begins doit se voir comme la pose des fondations, la création du héros. Le reste du film étant là parce qu'il faut bien un méchant et de l'action comme tout bon blockbuster. Un méchant en guise d’amuse-gueule en attendant l'arrivée d'un ennemi à sa mesure, le Joker qui y présente déjà sa carte de visite.