Gloire au bondage à l'américaine
Le spectateur est face à un nombre formidable de dilemmes lorsqu'il visionne le Batman & Robin de Joel Schumacher. Volontaire ou involontaire, action ou comédie, génie ou incompétence, rire ou pleurs... Toutes ces questions restent insolubles à la fin du film, et l'on tente d'oublier la possibilité d'une explication rationnelle.
On a l'impression que le gratin d'Hollywood s'est mis d'accord pour que, dans ce film, tout le mauvais goût des studios californiens soit réuni. Le génie du film est de ne pas réussir à rendre une seule scène crédible, et de transformer Georges Clooney en machine à nous lancer ses répliques au compte-goutte, et c'est aussi douloureux qu'un entraîneur automatique au tennis.
Cependant, il nous permet de réfléchir à des questions essentielles de la vie, à savoir: ai-je un libre arbitre ou uniquement l'illusion du choix ? L'homme observe-t-il véritablement ses semblables ? N'est-il pas outrageant de représenter ses fantasmes à travers l'art ? Qui suis-je pour juger mon semblable ?
Il y a tant de choses à dire, mais je vais me contenter de résumer fidèlement cette oeuvre: tétons, mannequin-singe, métaphore filée sur la glace/nature, mono-expression, cuir, moustache, benne, voyage psychédélique.
A regarder en VF pour un effet garanti.