Avec un nom pareil, les affiches choies par le distributeur français et ce casting (le même duo d'acteurs que Crazy, Stupid, Love) on pouvait s’attendre à une comédie potache qui allait desservir son propos, à savoir le combattre pour l’égalité de salaire homme-femme dans le tennis. Mais il y a Dayton et Faris aux manettes, on est un peut rassurés
Les réalisateurs de Little Miss Sunshine, tout en ajoutant une ambiance légère, gardent la cap d’un film biopic sans chichis, lucide, et surtout reflet de la mentalité des années 70, où être sexiste se faisait dans la joie et la bonne humeur - et où Bobby Riggs (Steve Carell) peut balancer un proche à Billie Jean King (Emma Stone). Le trait est tout de même un peu grossier, Bobby Riggs étant la caricature antipathique parfaite du macho magouilleur et Billie Jean King à la fois discrète mais combative et torturée, ce qui la rend sympathique. Leurs diverses confrontations suivent toujours le même schéma de provocations et excès. En revanche on peut bien y suivre l’aspect factuel de cette fameuses bataille des sexes, où Riggs va presque à son corps défendant forcer King à devenir cette icône féministe.
Pour bien ancrer le film dans son époque, Dayton injecte un grain et un style à son image et y dirige finement ses acteurs. Emma Stone incarne parfaitement Billie Jean King, en se renouvelant vraiment pas rapport à ses derniers rôles (La la land, Magic in the Moonlight). On oublie presque l’actrice derrière le rôle.
SI le film est moins critique qu’on pouvait l’espérer, avec un narration assez classique, et peu de surprises, il reste plaisant à regarder.