𝐵𝑒𝑎𝑢 𝐼𝑠 𝐴𝑓𝑟𝑎𝑖𝑑, malgré sa créativité indéniable, m'a laissé profondément perplexe, même après deux visionnages. Ari Aster, réalisateur dont l'audace n'est plus à prouver, semble ici se complaire dans une complexité labyrinthique qui vire au jeu intellectuel. Certes, l'aspect surréaliste du film peut séduire, et je ne nie pas la qualité des performances, notamment celle de Joaquin Phoenix, excellent dans le rôle du fils tourmenté. Cependant, l'œuvre donne l'impression de se perdre dans son propre brouillard, me laissant osciller entre confusion et ennui profond.
À chaque instant, le film semble murmurer :"Tu n'as pas compris", sentiment qui devient rapidement lassant. Pourquoi une histoire, au fond assez simple, un homme en conflit avec sa mère, doit-elle s'étendre sur près de trois heures ? Le récit s'éparpille dans des digressions qui, bien que visuellement soignées, n'ajoutent rien à l'émotion ni à l'immersion. Les séquences stylisées tentent de justifier cette longueur, mais elles ne parviennent pas à masquer l'impression que tout cela aurait pu être raconté en bien moins de temps. À force de vouloir trop en faire, le film finit par ne plus être grand-chose à mes yeux.
Le plus frustrant est ce sentiment constant de chaos organisé. 𝐵𝑒𝑎𝑢 𝐼𝑠 𝐴𝑓𝑟𝑎𝑖𝑑 est un film fourre-tout, un grand pot-pourri où Aster entasse idées, métaphores et symboles sans véritable cohérence émotionnelle. En fin de compte, c'est un film dont je comprends qu'il puisse plaire à certains, mais qui, personnellement, ne m'a pas particulièrement marqué.